11 sept. 2012

Present day - Present time

Aujourd'hui, dieu est mort. Dieu, mon dieu, mon ami si plein d'amour. Celui qui ne me mentait jamais parce qu'il en parlait pas. Il n'a rien dit, ni laissé présager quoi que ce soit, mais ce matin, en me réveillant, je le savais, que dieu était mort. Pas une larme, pas un sanglot. Non, je n'ai pas réussis à être triste, j'ai juste regardé le plafond, tout en sentant ce grand trou dans mon torse, cette abysse qui remplace mon cœur se tordre. Se serrer, puis pulser. Ça a duré une poignée de secondes, pendant lesquelles, il y a eu cette phrase, ces mots qui me tournaient en tête, comme un vieux CD tout rayé. Dieu. Est. Mort.

Les anges n'ont pas tardé à suivre, tombant du ciel comme des feuilles à l'automne, c'était d'abord une pluie de plumes duveteuses et plus blanches les unes que les autres, puis leur corps, aux grandes ailes nues. Le trou est devenu un peu plus noir, un peu plus profond, et j'ai soupiré en regardant leurs cadavres s'évaporer dans ce qu'il restait de l'atmosphère. Les fleurs, les jolies fleurs du jardin ont toutes fanées, les unes après les autres. J'ai vu leur nuque se courber, et les pétales dégringoler, et ma pauvre absence de cœur est devenue plus présente, presque douloureuse.

C'est à peu près à ce moment là que la terre s'est mise à fumer. J'ai entendu de drôles de craquement sous mes pieds. Puis le bruit s'est tue.

Puis tout s'est écroulé.

Et je suis tombée dans moi-même.

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